Rat de laboratoire: partie 3

Ma vie avec l’alopécie est tout sauf reposante. Si, l’été dernier, mes cheveux avaient repoussé et je me baladais les couettes au vent, cette année, le confinement et le stress de voir tous mes contrats annulés ont eu un effet dévastateur, sur ma chevelure. J’ai recommencé à les perdre massivement, à mon plus grand désarroi. Dernièrement, j’ai toutefois vu l’espoir renaître. Je vous raconte.

Comme vous le savez peut-être (voir mon plus récent billet de blogue), en mars dernier, j’avais commencé à participer à l’étude pour le médicament visant à traiter l’alopécie chez Innovaderm. Or, comme tout a été fermé à cause de la pandémie, je n’ai pas eu le temps de commencer à recevoir la médication.

Les mois ont passé. Je n’arrive plus à coiffer mes cheveux, car j’en ai aussi perdu sur le dessus de la tête, comme il y a trois ans. Je dois toujours porter un bandeau, une casquette ou un chapeau pour sortir. J’ai réussi à avoir un rendez-vous avec ma dermatologue pour recevoir mes injections de cortisone aussitôt qu’elle a rouvert son bureau, mais le mal était fait: j’avais perdu le contrôle sur ma tête!

Ma dermatologue m’a suggéré de rappeler chez Innovaderm pour savoir s’ils pouvaient me reprendre comme patiente. J’ai écrit à la coordonnatrice de l’étude et elle m’a annoncé qu’ils étaient justement rendus à rejoindre les patients pour les revoir! Elle m’a donné un rendez-vous. Pour une fois, le timing semblait bon!

C’est ainsi que, le 20 juillet dernier, je me suis rendue au bureau de la compagnie de recherche. J’ai vu une autre dermatologue, qui ne semblait pas agacée par le fait que j’aie perdu autant de cheveux (je craignais en avoir trop perdu pour participer à l’étude, car cette fois, ils cherchaient des gens ayant perdu environ 25% de leur chevelure). J’ai pu tout de suite reprendre les tests: test d’urine, prise de pression, prise de sang, électrocardiogramme et prise de photos de l’état actuel de mon cuir chevelu. On m’a donné un rendez-vous pour commencer à me donner la médication, soit le 19 août. ENFIN!

Hier, je suis allée passer un test d’audition (j’ai des oreilles normales, yé!) et une radiographie des poumons. J’avais passé ces tests avant la pandémie, mais les résultats n’étaient valides qu’un mois. Heureusement, j’ai pu faire tout ça la même journée!

Maintenant, je suis fébrile de commencer la médication. Il semblerait que de nombreux patients ont vu leurs cheveux repousser. J’espère que mon cuir chevelu sera dynamisé par ce traitement!

En attendant, j’ai sorti ma prothèse capillaire du tiroir et je m’en sers pour le travail… Pas le choix! Heureusement, elle est si naturelle et ressemble tellement à mes vrais cheveux que la majorité des gens n’y voient que du feu. Je vous tiendrai au courant, lorsque je commencerai les médicaments!

D’ici là, profitez bien de l’été et surtout, prenez soin de votre santé! Elle est tellement importante! 🙏🏻❤️

 

 

Déception tête en bas

Cette semaine, alors que j’étais en pleine séance de yoga (il faut bien prendre le temps d’inspirer et d’expirer, en ces temps difficiles), le téléphone sonne. En temps normal, je n’aurais pas répondu et j’aurais continué à maintenir ma posture « chien tête en bas ». Or, sur l’afficheur, j’ai vu le nom Innovaderm. Je relâche ma position et j’attrape mon cellulaire.

Au bout du fil, c’est la coordonnatrice de l’étude sur le médicament pour la pelade. Elle m’annonce que la compagnie qui fait l’étude doit fermer ses bureaux temporairement. Il est vrai que la veille, le gouvernement Legault annonçait qu’il demandait aux entreprises de fermer leurs portes pendant une période de trois semaines. « Le Québec sur pause », titraient les journaux.

La demoiselle m’annonce: « La compagnie ne pourra pas vous prendre comme nouvelle patiente de l’étude. De plus, si les bureaux ouvrent après trois semaines et que vous décidez de participer à nouveau à l’étude, il vous faudrait repasser les tests que vous avez passés lors de votre premier rendez-vous avec nous. Par contre, les résultats de votre test en audiologie et de votre radiographie des poumons seront bons pour trois mois. Vous n’aurez pas à les repasser. »

Mon cœur se serre à l’écoute des ces mots. Moi qui pensais enfin venir à bout de mes problèmes capillaires, voilà que j’ai l’impression qu’on coupe à grands coups de hache mes derniers espoirs. Si, quelques jours avant, j’étais prête à devenir un rat de laboratoire, voilà que je me sens davantage comme un chat qui chasse une souris, qui ne cesse de se défiler!

C’est vraiment décevant, mais bon… Pas le choix d’accepter, hein! C’est une période incertaine pour tous, y compris les entreprises pharmaceutiques. Croisons les doigts pour que je puisse tout de même participer à l’étude au cours des prochains mois. Je vais retourner faire mon yoga, je pense. Inspire. Expire. Chien tête en haut, déception tête en bas. 🙏🏻

Source image: Adobe Stock

 

Déception d’un petit rat

Quand on fait de la pelade (ou alopécie areata), on cherche souvent désespérément un remède qui aidera nos cheveux à repousser. Aujourd’hui, je vous partage mon expérience de « rat de laboratoire » ou, si vous préférez, de participante à une étude clinique. Vous allez voir que ça ne s’est pas nécessairement passé comme je le souhaitais! Je vous donne aussi un tas d’infos pour clarifier en quoi consiste l’étude qu’effectue présentement Innovaderm. Bonne lecture!

Mon expérience chez Innovaderm

Mercredi matin dernier, j’avais mon rendez-vous pour l’étude clinique du nouveau médicament visant à traiter la pelade. Je me suis présentée tôt. Si tôt, que je suis arrivée au bureau en même temps que l’employée chargée de m’accueillir! Si tôt, que j’ai donné la carte d’assurance maladie de mon fils à la place de la mienne. 🙈 Après quelques recherches dans l’ordinateur, la demoiselle m’a demandé si je ne m’étais pas trompée de carte, ce à quoi j’ai répondu: « Vous n’auriez pas une étude clinique pour traiter le lunatisme galopant? » Je me suis trouvée drôle. Pas elle. Oups.

Après s’être assurée que j’avais bien rendez-vous, la dame m’a demandé d’aller attendre près d’une autre porte, dans le corridor. Assise sur ma petite chaise, à l’écart, seule, je me sentais comme une élève qu’on aurait mise en punition, hors de la classe.

Un homme est arrivé, clopin clopant, en s’appuyant sur une canne. Il est venu s’assoir près de moi. J’ai cru bon de le saluer. Après tout, nous n’étions que deux et allions peut-être jouer les rats de laboratoire ensemble. Ça crée des liens, tout ça. Bon, peut-être pas tant que ça, vous me direz… et vous avez raison! J’ai replongé mon nez dans mon magazine pour ne pas avoir à engager davantage la conversation. Sauvage de même! (Je n’ai pas revu l’homme par la suite. Morale de l’histoire: on ne se fait pas nécessairement d’amis, quand on participe à une étude clinique!)

Peu de temps après, une femme m’appelait pour passer une autre porte. J’ai vu son regard changer quand elle a lu dans mon dossier que je venais pour l’étude sur la pelade. Il faut dire que, depuis que mes cheveux ont repoussé, suite à la grosse crise que j’ai eue il y a deux ans, ils sont frisés et ont du volume… Je n’ai pas l’air de faire de la pelade du tout! Les plaques sont bien cachées, sous ma chevelure! Même la femme m’a dit: « Oh, ça ne paraît pas! » Ouin… ça commençait mal…

J’écris ça, parce que, l’étude clinique à laquelle je souhaitais participer exigeait des participants d’avoir plus de 50% de la tête sans cheveux. Ma dermatologue disait que c’était mon cas. La dame m’a expliqué qu’ils avaient présentement de très bons résultats, avec le médicament testé. Même des gens qui n’avaient plus un cheveu sur la tête voyaient des petits cheveux fins repousser. Wow! De l’espoir! Enfin!

Elle m’a fait lire un document que j’allais devoir signer. C’était simplement pour que je donne l’autorisation à un médecin de vérifier l’état de ma tête.

J’ai signé, puis on m’a apporté une jaquette d’hôpital pour que je me change. Ah, les fameuses jaquettes bleues… Je ne sais pas pourquoi on a besoin de mettre ça pour regarder l’état de mon cuir chevelu, mais bon! Une fois la dame sortie de la pièce, je me suis changée.

Une fois la jaquette enfilée, une autre dame est passée pour me dire que le dermatologue viendrait bientôt me voir. Après quelques minutes, le médecin est arrivé.

Lui aussi a semblé surpris par ma chevelure. Il m’a demandé de relever mes cheveux pour voir l’état de ma tête. Sur un bout de papier, il notait où étaient les plaques. Il m’a expliqué qu’ils divisaient la tête en quatre quadrants pour arriver à un pourcentage. Après avoir pris des notes, il a fait ses calculs pour savoir si j’allais être éligible à l’étude. Je le voyais tiquer un peu, réfléchir. Puis, il m’a demandé de relever mes cheveux à nouveau, pour essayer de trouver d’autres plaques. Il s’est remis à calculer. Puis, il m’a dit, un peu déçu: « Ça ne pourra pas fonctionner. Votre êtes en deçà des 50% exigés pour participer à l’étude. »

J’étais déçue aussi! En fait, c’était la première fois de ma vie que j’étais déçue de ne pas avoir suffisamment de plaques sans cheveux!

Il m’a ensuite expliqué que le commanditaire de l’étude exigeait que les personnes participantes aient plus de 50% de la tête à nu. Toutefois, si jamais mes cheveux tombaient massivement, au cours des prochaines semaines, je pourrais les rappeler, car je pourrais facilement passer à plus de 50%. Bah, vous savez, je n’y tiens pas tant que ça, après tout! Je ne courrai pas après les situations stressantes! 😉

Il m’a également annoncé la venue, d’ici quelques semaines, d’une autre étude, avec le même médicament, mais pour les personnes atteintes de pelade légère, comme moi. Il a dit qu’il garderait mon nom et me rappellerait quand ils recruteront des patients. « Le médicament sera probablement donné avec une dose moins forte » m’a-t-il dit.

Ok, mais là, on veut TOUT savoir de cette étude!

Le dermatologue a quand même pris le temps de me dire comment fonctionnait l’étude. (Comme j’ai gardé le document, je peux vous en faire part! Si cela peut donner une petite idée en quoi cela consiste aux personnes qui pourraient être intéressées par l’étude…) Voici quelques points à savoir.

Le titre de l’étude est: « Une étude randomisée, en groupes parallèles, visant à évaluer l’efficacité et la tolérabilité de deux schémas posologiques de CTP-543 chez des patients atteints d’alopécie areata modérée à sévère. »

On teste donc le médicaments pour voir quelle est la meilleure posologie quotidienne, sur une durée de 24 semaines (pourrait se prolonger jusqu’à 32 semaines). En tout, onze visites sont prévues chez Innovaderm, à Montréal, pour les suivis. Les 60 participants sont divisés en deux groupe. Tout le monde recevra la même dose quotidienne du médicament, soit 24 mg, mais un groupe recevra la dose complète une fois par jour, et l’autre groupe, répartie en deux moments distincts de la journée. Les participants ne sauront pas à quel groupe ils appartiennent. Même ceux qui prendront une seule dose de 24 mg auront des comprimés (placébos) à prendre le soir. Alors, pour ceux qui se posaient la question, vous comprendrez qu’il n’y a pas de groupe « test » qui ne recevra qu’un placébo. Tout le monde recevra 24 mg par jour.

Le CTP-543 n’est pas encore approuvé par Santé Canada ni la Food and Drugs Administration des États-Unis. Par contre, il est une version modifiée du Jakavi, qui lui, est un médicament connu et approuvé, mais pas utilisé pour l’alopécie areata. « Le CTP appartient à une classe de médicaments appelés inhibiteurs de la Janus kinase. Il agit en bloquant des protéines qui causent les troubles auto-immuns. Étant donné que l’alopécie areata est une maladie auto-immune de la peau, on pense que le CTP-543 pourrait aider à traiter cette affection. »

Qui sont les candidats ciblés? « Pour être admissible, les sujets doivent être atteints d’alopécie areata modérée à grave depuis au moins 6 mois et présenter un épisode actuel d’une durée d’au moins 6 mois et ne dépassant pas 10 ans au moment de la sélection. »

Pendant l’étude, des photos médicales du cuir chevelu pourraient être prises. Si la pelade touche également vos cils et vos ongles, des photos des yeux et des mains pourraient également être prises, le tout pour suivre l’évolution et l’efficacité du traitement. On vous demandera de garder la même coiffure et couleur de cheveux tout au long de l’étude et de ne pas raser les cheveux deux semaines avant les rendez-vous.

À noter: un participant peut se retirer de l’étude à tout moment. Le dermatologue m’expliquait qu’ils aiment bien revoir le patient une dernière fois avant son retrait pour s’assurer qu’il va bien, savoir si sa décision est due à l’apparition d’effets secondaires et connaître ces effets le cas échéant.

Lors de vos rendez-vous de suivi, sachez qu’on vous fera une petite prise de sang et un test de grossesse (si vous êtes une femme en âge de procréer) à chaque rencontre. On vous fera un bref examen physique et on prendra vos signes vitaux lors de plusieurs visites. D’autres tests, comme un électrocardiogramme, un examen physique complet et test de dépistage de l’hépatite B et C, par exemple, sont aussi prévus.

D’autres études ont testé le CTP-543 à des doses plus faibles. Le médicament était généralement bien toléré et les effets secondaires connus sont des maux de tête, l’infection des voies respiratoires supérieures, la toux, l’acné et les nausées. Il y a d’autres effets secondaires possibles, comme une baisse de globules blancs et de plaquettes dans le sang, par exemple. Vous pourrez découvrir la liste des effets secondaires dans le document que vous recevrez (et devrez signer), lors de votre rencontre avec le médecin.

Un montant de 850$ vous sera envoyé si vous participez à l’étude entière. Si vous interrompez votre participation, un montant de 75$ par visite effectuée est prévu. Le chèque vous sera envoyé durant le mois suivant la dernière visite de l’étude.

Alors, participerez-vous?

Est-ce que vous comptez participer à l’étude? Êtes-vous un participant ayant déjà commencé à prendre le médicament? J’aimerais bien vous lire, sur le sujet! De mon côté, je devrai être patiente et attendre l’étude visant les patients ayant une alopécie légère. Je suis quand même contente de voir que des recherches se font! Qui sait, peut-être que les gens souffrant de cette condition pourront enfin avoir une lueur d’espoir pour voir leurs cheveux repousser!

Pour avoir de plus amples informations et participer à l’étude: Site Web d’Innovaderm.

Source: Formulaire d’information et de consentement du sujet, Concert Pharmaceuticals inc (Innovaderm)

Note: Ce billet a été rédigé dans l’unique intention de partager mon expérience et l’information concernant l’étude, parce que j’aurais aimé moi-même pouvoir lire sur le sujet avant de m’y rendre. Aucun contenu n’a été commandité.

10 choses à faire quand rien ne va plus

Là où j’en suis

Il y a deux ans et demi maintenant que j’ai fait mon « coming out », que j’ai mis mes premières photos de moi sans cheveux sur les réseaux sociaux, que je me suis en quelque sorte mise à nue. Aujourd’hui, ma situation est différente. J’ai des cheveux. Je peux me coiffer. J’ai recommencé à « bougonner » parce ma tuque écrase mes bouclettes ou que mes cheveux ne se placent pas comme je voudrais. Je rechigne, mais en étant consciente que J’AI DES CHEVEUX. C’est une chance en soi!

Or, mes cheveux n’ont pas repoussé sur toute ma tête. Il reste encore des plaques de pelade. Je continue les traitements (je pourrai vous en parler dans un autre billet de blogue). Je ne porte plus de prothèses capillaires, car c’est très inconfortable, quand on a des cheveux. Ça glisse! De toutes façons, j’en ai assez pour pouvoir les coiffer. Je ne les attache pas, car ma nuque est encore à nue. Ça viendra, ça viendra! J’ai hâte! Je rêve de me faire un joli chignon!

Dernièrement, j’ai vécu du stress. Dans la douche, en lavant mes cheveux, j’ai remarqué qu’ils recommençaient à tomber. Des poignées de fibres restaient entre mes doigts et bouchaient même le trou de la douche. J’ai soupiré. Encore.

Des témoignages touchants

Chaque semaine, des femmes m’écrivent, désespérées par leur propre perte de cheveux. Mon cœur se serre à chaque fois, car, à la lecture de leurs témoignages, je sais exactement comment elles se sentent. Ce sentiment de perte de contrôle, la tristesse de se voir dépérir et de se sentir couler au fond de l’abîme, je connais. Je suis passée par là. Or, j’ai développé des trucs pour ne plus retomber aussi profond.

Je travaille beaucoup sur mon attitude envers la vie, depuis janvier. Appelons ça « mes résolutions ». J’ai envie de partager avec vous quelques-unes de mes astuces, au cas où ça pourrait vous aider aussi. Ça peut vous sembler anodin… Il y a deux ans et demi, je n’étais pas à ce stade du tout! Je me disais que la pelade était une maladie auto-immune et que je ne pouvais rien y faire. That’s it, that’s all!

Or, je me rends compte que tout est relié: je dois créer le calme en moi, me donner cet espace pour respirer, pour relaxer, pour diminuer l’anxiété et le stress. Ma vie trépidante ne créera pas ce « safe space » pour moi. C’est un effort que je dois faire, presque quotidiennement, pour trouver cette bulle de calme.

À la conquête de la zénitude!

Quand je perds mes cheveux, je vois cela comme un signal d’alarme que mon corps m’envoie: il a besoin que je prenne le temps de le chouchouter. Voici dix astuces que j’ai trouvées, au fil du temps. Vous les connaissez sûrement, je ne réinvente pas la roue! Je les ramène à votre mémoire et vous invite à vous mettre en action!

  1. Changer mon attitude envers la vie. Ça peut vous paraître ésotérique, mais j’avais l’impression d’être dans constamment dans la demande. J’avais l’habitude de dire « J’aimerais ça vivre ça! » ou « Il me semble que je serais due pour tel type d’événement! Je le mérite! » Aujourd’hui, je suis davantage dans la gratitude, dans les remerciements. Je me dis: « Ma vie est parfaite comme elle est. Je l’accepte comme elle est. Elle me convient ainsi. J’ai choisi mon métier. Je suis chanceuse de vivre cela. » C’est presque devenu un mantra! (Je suis travailleuse autonome, alors ça vient avec son lot d’insécurité, mais aussi avec de merveilleux avantages. Dans ma réflexion, je mise sur les points positifs.) Étonnamment, j’ai de magnifiques ouvertures, depuis le début de l’année! C’est vraiment spécial. Je crois que c’est en lien avec mon attitude!
  2. Faire du yoga. Il y a un an, j’ai commencé à faire des entraînements avec des mouvements inspirés du yoga, à l’aide d’une application sur mon téléphone. Non seulement cela a eu des effets bénéfiques sur ma souplesse, mais ce temps que je prends pour bouger en douceur et respirer est un véritable anti-stress. Je termine ma séance zen, zen, zen!
  3. Prendre le temps de respirer de façon consciente. Quand je sens le stress monter, que mon cerveau se met en ébullition comme si j’allais chasser le mammouth (!), je fais de longues inspirations et expirations. On peut s’inspirer d’exercices de cohérence cardiaque; il y a des tas de vidéos là-dessus, sur Youtube. Personnellement, quelques longues respirations suffisent à me sentir plus calme et, le soir venu, ça m’aide à trouver le sommeil rapidement.
  4. Créer pour le plaisir. Ma mère m’a offert en cadeau les ateliers du Cercle des muses. Ce sont des ateliers créatifs que l’on fait de chez soi, en même temps qu’une quarantaine d’autres personnes (qui sont visibles grâce à la vidéoconférence). On est seules ensemble! 🙂 Chaque semaine, Manon de M comme Muses nous propose un thème et nous travaillons sur notre projet dans notre atelier respectif. Quelques fois, pendant la semaine, je continue ce que j’ai commencé. Dessin, peinture, écriture, collage, plein de possibilités et de médium. En créant, je ne suis pas préoccupée par ce qui me stresse. De plus, ça me permet de laisser sortir les émotions. Ça fait un bien fou! Je « crée » littéralement le calme en moi.
  5. Prendre un bain chaud. Ah, le réconfort d’un bain chaud, l’hiver… Prendre le temps de lire, d’écouter de la musique, de ne rien faire… Le luxe total! La version estivale pourrait être de faire un saut dans la piscine et de rester allongée de longues minutes à observer les étoiles. S’arrêter un moment, pour profiter de ce privilège que nous avons d’être en vie!
  6. Faire une soirée cocooning. Écouter une série ou un film sur le divan, avec une doudou, un bon thé, un feu de foyer… Se mettre à off, le temps d’une soirée… J’ai du mal à le faire, mais quand je le fais, ça recharge mes batteries!
  7. Faire des lectures inspirantes. J’aime trouver des lectures qui me font grandir et qui apportent un éclairage nouveau sur ma vie. Je prends des notes et j’y retourne de temps à autre. Du bonbon pour l’âme!
  8. Faire de la visualisation. Quand on a l’impression qu’on perd le contrôle, on peut s’exercer à faire de la visualisation pour le reprendre: se voir en pleine possession de nos moyens, le dos droit, fière, le pas confiant. On peut aussi faire le contraire et se visualiser en train de lâcher prise. Par exemple, je me dis ce genre de phrase: « Je laisse aller ce qui est hors de mon contrôle. Je fais confiance à la vie. Tout va bien. » Je me trouve drôle de partager ceci, car c’est plutôt personnel et je risque de sembler « flyée », mais je vous jure! Ça aide vraiment, quand on travaille notre mental pour guider nos pensées vers ce qui nous élève plutôt que ce qui nous tire vers le bas!
  9. Faire du sport. Le sport, c’est la pilule magique pour le moral! Sortir dehors, aller dans la nature, observer le lever ou le coucher de soleil,  les arbres, le paysage, la neige, les oiseaux, revenir les poumons remplis d’air frais… Il n’y a rien qui bat ça! Des fois, c’est difficile de sortir, j’en conviens. Il faut se donner un coup de pied au derrière, en pensant aux bienfaits! Ça libère les endorphines et ça aide à faire sortir « le méchant »! Je ne m’en passerais pas, qu’il fasse +30 ou -30 degrés!
  10. Bien manger. Je ne suis pas un modèle: je ne mange pas toujours de façon « impeccable ». Or, je crois que bien manger nous aide, dans notre démarche de prendre soin de notre corps. Une alimentation saine aide aussi à nous donner la chance d’avoir une variété de nutriments qui aident à la croissance des cheveux. On ne soignera pas la pelade avec ça, on s’entend, mais disons que ça ne peut pas nuire!

J’espère que ces petits trucs vous aideront à prendre le chemin de la zénitude et de retrouver un sentiment de calme, voire même de fierté. En tous cas, moi, quand je sens que le stress prend le dessus, je pige dans mon sac à astuces! Avec le recul, je sais que la panique ne sert à rien. Ça nous bloque! Je pense qu’on doit plutôt aborder nos peurs de cette façon: « Ok, vous êtes là? Je vais marcher avec vous et vous montrer que je suis capable de bien me sentir quand même! »

N’hésitez pas à vous ouvrir sur ce qui vous fait souffrir. Écrire, verbaliser ses émotions, les partager avec quelqu’un qui peut nous supporter ou nous comprendre, c’est bénéfique. Ça nous permet de nous sentir moins seule. Soignons notre santé mentale! Traitons-nous comme nous traiterions notre meilleure amie: avec douceur, positivisme et indulgence.

En terminant, j’ai envie de vous dire que le moment où vous accepterez votre condition (cela peut être capillaire, mais également tout autre état), le moment où vous déciderez de faire une démarche pour vous sentir mieux sera le point de départ d’un nouveau pan de votre vie. Vous aurez de nouvelles opportunités, vous ressentirez de la joie et un bien-être profond. C’est POSSIBLE et je vous le souhaite sincèrement! ❤

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(Source photo en entête: Adobe Stock)

Mon petit bilan 2018

Merci à vous tous qui me suivez, m’encouragez, m’inspirez et m’enrichissez par vos partages.

Quand je regarde mon « best nine » d’Instagram, je remarque qu’en 2018, on dirait bien que ce qui a retenu le plus votre attention, est encore mon aventure capillaire. Je suis passée de presque « chauve » à « femme qui a une tête presque normale »! Fou, quand on y pense!

Merci pour vos bons mots, qui m’ont aidée à garder la tête haute, même si ce n’est pas facile tous les jours. Merci à toutes les personnes qui font aussi de la pelade et qui m’écrivent en privé. Merci pour votre confiance. J’ai été très touchée par vos témoignages. Si tout le monde savait à quel point nous sommes plusieurs à vivre les soucis de la perte de cheveux, on se sentirait tellement moins seuls!

Du fond du cœur, merci pour cette belle année!

Je nous souhaite collectivement plus d’écoute, d’entraide, d’empathie et de sérénité!

2019, tu peux arriver! Je suis prête! 🙏 💪🙌🎉

Pour me suivre sur Instagram, c’est par ici: instagram.com/annelisenadeau

 

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Perdre ses cheveux: un défi pour l’estime de soi

Au début du mois de septembre, cela a fait un an que j’ai rasé mes cheveux, à cause d’une crise de pelade (lire Le jour où je suis devenue chauve). J’ai cherché les mots pour décrire comment je me sentais et où j’en étais dans l’acceptation de mon état. J’ai enregistré un billet avec le dictaphone de mon téléphone cellulaire pour essayer de formuler ma pensée « comme ça venait ». Je comptais le transcrire ici, mais j’ai perdu des fichiers quand j’ai changé de téléphone! Puis, j’ai procrastiné. Remis à plus tard. Et encore. Et encore.

Je viens de visionner l’entrevue que j’ai donnée à Robert Leroux, animateur de l’émission Au nom de la vie, diffusée sur les ondes de ZoneTv. J’ai été invitée à parler d’estime de soi et de ce qui m’est arrivé au cours de la dernière année. Je me rends compte que cela résume très bien les 15 derniers mois et comment je me sens aujourd’hui! Je vous présente donc cette entrevue en toute humilité!

Pour simplifier l’écoute, j’ai séparé l’émission en deux parties. Dans la première, vous aurez l’occasion de connaître ce qu’est la pelade. Dans la deuxième, je parle des solutions. Sachez qu’il est toujours possible d’aller visionner l’émission dans son format intégral sur la chaîne Youtube de ZoneTv. Par ailleurs, j’en profite pour remercier Frank Therrien, directeur de la programmation, et Robert Leroux, animateur, pour leur chaleureux accueil!

Bonne écoute!

De travers

Ce matin, je me suis levée et j’étais dépeignée. J’ai sursauté, en me regardant dans la glace. Oh mon Dieu! J’ai vraiment des cheveux de travers! J’ai vraiment… des cheveux! Comprenez ma joie! Ça fait plus de treize mois que je n’ai pas vécu ça, moi, être dépeignée!

Je vous reviens bientôt avec cet anniversaire un peu étrange que j’ai fêté le mois passé. Celui d’un an, à assumer ma pelade. J’ai hâte de vous raconter où j’en suis!

D’ici là, fêtons ces quelques cheveux que j’ai sur la tête! Woot! Woot!

Repost: Coup de gueule: ben oui, j’ai des varices

Je publie ici les liens des billets que j’ai écrits au sujet de la pelade sur mon blogue Anne-Lune.com/blogue.


Billet publié le 14 juin 2017

« Aujourd’hui, je vous partage mon coup de gueule, ma montée de lait. Ça ne m’arrive pas souvent d’écrire, dans ces moments-là. En temps normal, je bougonne chez moi, je sors le méchant le temps d’une sortie de course et ça finit par passer. Or, là, j’ai envie de communiquer mon état d’âme, au cas où ça pourrait réveiller certaines personnes. (Eh oui, je suis optimiste! J’ai encore foi en l’humanité!) Peut-être que ce billet va faire remonter à ta mémoire des expériences passées. Si tel est le cas, cher lecteur ou chère lectrice, sois assuré(e) de mon empathie.

L’an dernier, une mère est arrivée en même temps que moi, dans la cour d’école. Elle s’est approchée et m’a dit qu’elle entendait beaucoup parler de mon personnage jeunesse, à la maison. Ça me faisait plaisir d’entendre ça! Or, tout de suite après, elle a regardé le dessus de ma tête et m’a lancé: « Eh! Toi, là… T’as vraiment pas beaucoup de cheveux! » Ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’à ce moment-là, j’étais en pleine crise de pelade. »

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