Qu’aimeriez-vous savoir, à propos de mon expérience avec la pelade? Avez-vous des questions à me poser? Je pourrais m’en inspirer pour bâtir mon témoignage.
Vous pouvez aller lire les textes de ce blogue, pour connaître les grandes lignes de mon histoire.
Merci! J’espère vous voir à Toronto, lors de cette fin de semaine toute spéciale! 🤗
L’alopécie fait la manchette, aujourd’hui, suite au gala des Oscars, qui avait lieu hier soir.
Après que l’animateur Chris Rock ait comparé la conjointe de Will Smith à G.I. Jane, parce qu’elle avait rasé ses cheveux, Will Smith s’est levé et est allé frapper l’animateur. Il l’a ensuite prévenu de ne plus jamais prononcer le nom de sa femme, dans des mots… hum… Pas très gentils!
Par la suite, l’acteur s’est excusé au micro, en larmes, et a expliqué que son épouse avait parlé publiquement du fait qu’elle avait dû raser ses cheveux à cause d’un épisode d’alopécie et que cela avait été très difficile pour elle.
Annie-Soleil Proteau résume bien l’événement dans sa chronique de ce matin, à l’émission Salut Bonjour.
J’ai reçu des messages de plusieurs personnes de mon entourage, ce matin. Bien que je ne cautionne en rien le geste de Will Smith (on s’entend tous sur le fait qu’il y a d’autres façons de communiquer ses émotions et que l’artiste a eu tort de poser ce geste), je suis heureuse que l’alopécie ait été invitée aux Oscars. Depuis bientôt six ans, je cherche à faire connaître cette condition dont tant de gens souffrent. J’en ai fait mon cheval de bataille. Alors, qu’un acteur célèbre parle de l’expérience douloureuse de son épouse au gala le plus écouté dans le monde est assez inattendu et touchant!
Ce que je remarque, c’est à quel point cela est souffrant et pourquoi il ne faut pas minimiser l’impact que la perte de cheveux peut avoir. C’est difficile pour la personne qui le vit, mais aussi pour l’entourage. Ça peut avoir l’air anodin, mais hier, nous avons pu constater à quel point la douleur est vive, viscérale. Puis, voir la réaction de l’épouse de Will Smith, lire son malaise et la tristesse dans ses yeux, me serre les entrailles. Je sais exactement comment elle a pu se sentir.
C’est une bien triste situation qui lève toutefois le voile sur le tabou de la perte de cheveux. Je le dis et le répète: si vous souffrez d’alopécie, VOUS N’ÊTES PAS SEUL(E)!
Le 20 janvier 2021, je devais me rendre à l’évidence. Je n’avais plus assez de cheveux sur la tête pour les porter sans prothèse. De plus, on m’avait offert des engagements professionnels avec mon casting atypique. J’avais donc décidé de raser ce qu’il restait de ma tignasse, comme en 2016. Vous pouvez relire mon billet ici.
Un an a passé depuis cette étape. Qu’est-ce qui changé, depuis? Comme vous le savez peut-être, mes cheveux ont recommencé à pousser, environ dix mois après le début de mes traitements avec le médicament Jak inhibitor (immunosuppresseur), sur l’étude clinique d’Innovaderm. Ça me fait vraiment du bien de revoir enfin mes cheveux! Voyez la différence: janvier 2021 vs janvier 2022! C’est assez fou!
Janvier 2021 vs Janvier 2022 (traitement Jak inhibitor pour la pelade)
Je me passe sans cesse la main dans les cheveux, comme si je n’arrivais pas à croire à cette repousse qui est, ma foi, assez fournie. Je lave mes cheveux douuuuucement, comme si j’avais peur qu’ils me restent entre les doigts. (C’est un peu intense, les traumatismes que l’on peut avoir, quand on fait de la pelade!) Heureusement, pas de chute massive pour le moment!
Toutefois, j’ai remarqué quelques petites plaques, ici et là. Les cheveux de la nuque ont repoussé (ça faisait plus de 6 ans que je n’avais plus rien à cet endroit), mais ça reste moins dense que sur le reste de la tête. De plus, force est de constater que j’ai de nombreux cheveux blancs… Aïe! Quand je n’en avais pas, bien… Je ne les voyais pas! 🙈 Ce n’est pas parfait, donc, mais, si on compare avec l’an dernier, ça n’a rien à voir! Ça pousse! Je suis HYPER contente et reconnaissante! 🙏🏻
Parfois, cela m’attriste de penser que tous ne puissent pas avoir accès au même traitement que moi. Il semble prometteur sur la majorité des patients, mais il n’est pas encore disponible sur les tablettes. Par ailleurs, j’ai su que l’équipe médicale qui me suit me gardera sur l’étude une année de plus, pour un total de trois ans! J’étais extrêmement heureuse d’apprendre cette nouvelle, lors de mon plus récent rendez-vous. Cela me permettra de poursuivre la médication. Les chercheurs, quant à eux, pourront vérifier si les effets positifs du traitement demeurent dans le temps.
Je ressens encore le besoin de parler de la pelade, question de sensibiliser les gens à ce problème, de briser les tabous et surtout, de faire en sorte que les individus qui en souffrent se sentent moins seuls. J’ai remarqué que, depuis le début de la pandémie, avec tout le stress que la situation a engendré, de nombreuses personnes ont vu leur chevelure s’amincir. Parfois, c’est une perte diffuse, répartie sur toute la tête. D’autres, fois, c’est clairement de la pelade, avec une perte de cheveux par plaques. Dans tous les cas, cela génère souvent une perte de confiance et une grande détresse. Je reçois des témoignages régulièrement, particulièrement quand je publie une photo en lien avec ma condition, sur mon compte Instagram ou ma page Facebook. Les gens sont prêts à se confier, même à une personne de l’autre côté de l’océan, qu’ils ne connaissent ni d’Ève ni d’Adam. Ils cherchent quelqu’un qui puisse les comprendre.
Et je les comprends. Mon dieu que je les comprends!
J’en profite pour faire une petite parenthèse sur la conférence Zoom créée par la l’aile francophone de la CANAAF (Canadian Alopecia Areata Foundation), à laquelle j’ai eu la chance de participer à titre d’invitée, en compagnie de la modèle Coco Labbée. Nous étions peu nombreux à ce premier événement, mais cela m’a fait beaucoup de bien d’entendre le témoignage de Coco. Je me dis que nous passons tellement par le même genre de processus et d’émotions… C’est bon de pouvoir en discuter avec des gens qui comprennent, justement!
D’ailleurs, si vous vivez avec l’alopécie aerata, je vous invite à vous joindre au groupe francophone, sur Facebook. Il y a là une communauté chaleureuse et des membres qui sont toujours prêts à supporter leurs pairs! Notez qu’il y a aussi des parents d’enfants qui vivent avec la pelade, dans le groupe. Vous y trouverez votre compte!
Ne restez pas pris avec votre tristesse, votre découragement ou votre déprime. Venez lire les témoignages des autres et vous exprimer; vous êtes les bienvenus! Aussi, vous pouvez toujours m’écrire en privé (via mon compte Instagram, c’est le plus simple). Je suis là! Je vous le rappelle souvent: VOUS N’ÊTES PAS SEUL(E)!
Pour conclure, je continue mon petit bonhomme de cheveux… euh… de chemin! 😆 Même si j’ai appris à vivre sans cheveux pendant plusieurs mois, cela me réjouit de les retrouver. En plus, cette tignasse est arrivée juste à temps pour m’éviter de geler, pendant l’hiver! Ce n’est pas rien! 😉🥶
J’utilise encore mes perruques à l’occasion, parce que ça me fait plaisir de changer de look. Il y a encore peu de temps, elles étaient au-dessus d’une armoire, bien disposées sur des supports conçus à cet effet, toujours accessibles. Maintenant, mes prothèses sont rangées dans un tiroir, ce qui constitue une grande étape en soi. Il faut dire que la pelade, j’ai aussi l’impression de l’avoir rangée dans un tiroir. Je ne tiens pas à la sortir de là de sitôt! 😬
Pour terminer, je vous partage quelques photos prises récemment, avec différentes prothèses, parce que… c’est tellement amusant de changer de tête! 🤩
Le samedi 20 novembre 2021, à 13h (heure du Québec), joignez-vous à nous pour parler du parcours de Coco Labbee en tant que modèle vivant avec l’alopécie et du mien, Anne-Lise Nadeau, en tant que chanteuse, comédienne, modèle vivant avec l’alopécie et blogueuse sur le site tetelibre.com.
Nous aurons une discussion sur les impacts de l’alopécie dans notre vie personnelle et professionnelle, puis répondrons à vos questions!
Avez-vous vu passer l’année? Pas moi! J’ai l’impression que l’été 2020 était hier. Il me semble que les derniers mois ont passé comme un éclair, malgré la pandémie. En août, cela fera un an que je suis participante de l’étude d’Innovaderm sur le nouveau médicament visant à traiter la pelade. Et comme ma condition a changé au cours des dernières semaines, j’avais envie de vous donner des nouvelles!
Lors de mon dernier rendez-vous, souvenez-vous, la dermatologue qui me suit avait remarqué une évolution de la repousse de mes cheveux. Des continents de la mappemonde qui orne ma tête se touchaient désormais. Ce qu’on ne savait pas encore, cependant, c’était si c’était une variation normale de la pelade ou si c’était vraiment le médicament qui commençait à faire effet.
Les semaines ont passé et j’ai eu de belles surprises! Non seulement, je vois que les cheveux poussent de plus en plus (pas encore partout, mais ça évolue positivement), mais en plus, j’ai retrouvé mes sourcils! Ça, ça me comble de joie, car je dois avouer que, sans sourcils, on a l’air malade… Ça encadre le visage! Je suis heureuse de ne pas avoir à me ruer sur mon crayon à sourcils, le matin! 😉
Je suis de plus en plus optimiste quant à mes chances de retrouver une chevelure digne de ce nom. J’aimerais au moins recommencer à les laisser pousser, même si je dois camoufler quelques trous, comme avant la pandémie. Je sens que ça s’en vient! ☺️
En attendant, j’assume de plus en plus ma tête rasée et j’ose davantage la montrer. D’ailleurs, il y a deux semaines, j’ai eu la chance de travailler avec une merveilleuse photographe, Stéphanie Lachance, qui m’a suggéré de faire deux projets créatifs, inspirés par la mode punk et le style steampunk. Je vous invite par ailleurs à me suivre sur Instagram, pour découvrir mes projets!
Cette semaine, j’ai même osé auditionner avec ma tête différente! C’est une grosse étape, pour moi. Je chemine, je chemine! Je me rends compte des étapes que je franchis et de celles qui sont encore devant moi. Je tolère bien les photos et le fait de les publier, car je ne vois pas les gens les (me) regarder. En vidéo, c’est plus difficile, mais j’y arrive, petit à petit. (J’ai encore du mal à me regarder moi-même!) En voiture, quand j’ai chaud, il m’arrive de retirer mon couvre-chef, mais cela me stresse, si je suis à l’arrêt, à une lumière. J’ai l’impression qu’on me voit davantage que lorsque je suis en mouvement. 🙈 Or, je ne suis pas encore rendue à me balader tête nue, ni dans la rue ni quand je vais faire des courses. Le regard d’autrui sur ma tête atypique me cause encore du stress! Je me laisse le temps de franchir les étapes, une à une. Je sais que c’est progressif, alors je respecte mon rythme. Chaque chose en son temps!
Je continue à croire que ce qui fait qu’une personne est belle, c’est la lumière dans ses yeux. Je tente donc de cultiver mon feu intérieur… 🔥
Avant de décider de lever le voile sur mon alopécie et sur le fait que je doive, à certaines phases de ma vie, utiliser des prothèses capillaires, j’ai dû faire une réflexion. Évidemment, plein de doutes se sont bousculés dans ma tête. Est-ce qu’on allait me juger? Allait-on me rejeter? En tant que comédienne, est-ce que j’allais être mise de côté, lors des castings?
Puis, j’ai pris la décision de m’affirmer dans ma différence. J’ai trop de mal à mentir… J’ai toujours préféré présenter les « vraies affaires » plutôt que de tenter de me créer un personnage. Je l’ai fait aussi pour d’autres personnes, qui ont davantage de difficulté à accepter leur condition. Je me dis que c’est à force d’en parler que l’on lèvera les tabous entourant la perte de cheveux. C’est à force de s’afficher et d’écrire sur le sujet qu’on se sentira moins seul. Déjà, depuis cinq ans, il y a tout un bout de chemin qui a été fait! On trouve de plus en plus d’Instagrameuses (surtout des femmes) qui parlent de leur alopécie. On observe le même phénomène sur TikTok, ce qui peut donner de l’espoir aux jeunes adeptes de ce média social. Se reconnaître, dans les figures publiques est rassurant. On a l’impression d’avoir le droit d’exister. On a moins honte d’être différent.
Je me présente comme je suis.
C’est moi. Je suis ainsi: tantôt avec des cheveux, tantôt le crâne rasé, selon les phases de ma vie. Quand je dois avoir recours aux prothèses capillaires, je m’amuse à jouer la coquette, tantôt en brune, tantôt en noire, et même blonde, à certaines occasions. Tout ça, c’est moi. Ces looks me permettent de mettre en lumières différents aspects de ma personnalité.
Pour m’amuser, cette semaine, j’ai pris des photos en rafale de mes différentes prothèses. Je commence à avoir toute une collection!
Le message que j’ai envie de passer, aujourd’hui, c’est de ne pas être gênées d’utiliser des prothèses. N’ayons pas honte! Amusons-nous. Soyons fières et libres!
Ayons… la TÊTE LIBRE! 😉
P.S. Pour ceux et celles qui ont suivi le dossier Innovaderm, ici, sur mon blogue, voici quelques nouvelles. J’avais mon rendez-vous de suivi du mois 9 de l’étude du nouveau médicament visant à traiter la pelade, hier.
La dermatologue a remarqué que certaines plaques de cheveux se rejoignaient, alors que sur les photos prises cet hiver, ce n’était pas le cas. On ne sait pas si c’est une fluctuation de la pelade (on sait que l’alopécie areata a cette particularité de « bouger »; les cheveux repoussent un à endroit et tombent à un autre), mais cela donne quand même un petit espoir! Elle dit que si cela a à repousser, cela se ferait dans les trois prochains mois. Je croise les doigts, même si je n’espère plus de miracle. À suivre!
Les wigs, perruques ou prothèses capillaires… peu importe leur nom, elles sont vachement pratiques!Le look au quotidien, quand on vit avec la pelade
Comme vous le savez peut-être, je suis chanteuse et comédienne. Vivant avec la pelade depuis mon jeune âge, ce n’est que depuis 2016 que j’ai dû me familiariser avec l’univers des perruques, que je préfère appeler « prothèses capillaires ».
Porter une prothèse, lorsqu’on perd ses cheveux, est un choix tout à fait personnel. Or, quand on découvre le véritable « buffet » qui s’offre à nous, quand on explore ce domaine, on devient un peu folle! Je pourrais passer des heures sur les sites de prothèses, à rêver de mon prochain look! Ça me rappelle ces belles années où j’avais le bonheur de donner carte-blanche à ma coiffeuse!
La semaine dernière, en revenant du travail, je suis tombée sur cette entrevue avec la coiffeuse Achaia Saget. J’ai tellement aimé l’entendre, au sujet du bien qu’elle apporte à sa clientèle, avec sa grande variété de prothèses!
La perruque n’est pas seulement l’affaire des artisans de la scène, de la télé ou du cinéma. En fait, on peut croiser – sans nécessairement le savoir – un nombre grandissant de femmes dans la rue qui en portent, car c’est une mode qui commence à s’implanter de plus en plus chez nous, selon Achaia Saget, spécialiste de la coiffure des femmes noires et métissées. « C’est juste le fun de changer de tête. On a cette possibilité de faire différents styles de coiffures, on a cette possibilité de s’exprimer », souligne celle qui est également coiffeuse sur le plateau de l’émission Star académie.
(Via le site d’Ici Radio-Canada)
À la fin de l’entretient, elle raconte que sa plus belle journée au travail était la journée même de l’entrevue, alors qu’elle a placé une prothèse sur la tête d’une femme vivant avec l’alopécie. C’est très touchant, la façon dont elle le raconte!
Dernièrement, j’ai acheté une prothèse assez coûteuse en ligne. Erreur! Elle est trop grande pour moi, si bien que je doute que je vais pouvoir la porter et ce n’est pas remboursable. 😔 Cette semaine, j’ai rendez-vous dans une boutique de Montréal pour aller en essayer d’autres, pour le plaisir, en espérant avoir un coup de cœur. J’ai envie de changer de tête!
Alors, que vous portiez une prothèse ou pas, soyez fière d’oser! Ça fait partie de nos privilèges de personnes vivant avec l’alopécie. Il n’y en a pas tant que ça, alors… profitons!
*Mise à jour: Une amie m’a offert les prothèses capillaires que sa maman a portées pendant ses traitements de chimiothérapie. Je les ai essayées et la rouquine me plaît vraiment beaucoup! Ça fait vraiment changement des autres que j’ai. Youpi! Du nouveau! Je vous mets des photos plus bas!
Prothèse European Naturals Wig Collection by Thomas Charles Les Bonnets Joy, par Manon Lebel, Coiffeuse colorée humanisteProthèse European Naturals Wig Collection by Thomas CharlesProthèse European Naturals Wig Collection by Thomas CharlesProthèse European Naturals Wig Collection by Thomas Charles Les Bonnets Joy, par Manon Lebel, Coiffeuse colorée humaniste
La semaine dernière, une recherchiste de l’émission Pénélope, de la radio de Radio-Canada, m’a offert de participer à un segment au sujet de l’alopécie féminine. L’entrevue avait lieu ce matin.
Quel bonheur de partager ce moment avec mon amie Manon Lebel (La coiffeuse qui perdait ses cheveux), Annie Noël de Tilly et l’animatrice Pénélope McQuade! Je crois que le sujet a touché beaucoup de personnes. Certaines se sont abonnées à mon compte Instagram et les statistiques de mon blogue explosent!
Nous allons nous créer une superbe communauté, pleine d’empathie, de douceur, de beaux partages inspirants et d’espoir! Parler d’alopécie et de pelade fait tomber les tabous et éduque la population sur cette condition, un petit pas à la fois.
Je suis sur un petit nuage! Ça me fait tellement plaisir de savoir que ce partage d’expérience peut faire du bien aux personnes qui vivent le stress d’une perte de cheveux! Soyons belles. Soyons fortes. Soyons UNIQUES!
Il y a deux semaines, mon amie Manon Lebel, alias La coiffeuse qui perdait ses cheveux, a lancé un nouveau produit: les Bonnets Joy. Ayant rasé mes cheveux quelques jours avant, ça tombait juste à point! J’allais pouvoir tester la chose et vous en faire un compte-rendu.
Les Bonnets Joy, ce sont de jolis chapeaux sous lesquels on peut glisser une frange de cheveux naturels. Ainsi, quand on perd nos cheveux (que ce soit à cause de la pelade ou de traitements de chimiothérapie), on peut avoir un joli style et ce, à moindre coût qu’une prothèse de cheveux complète.
Voici à quoi cela ressemble. Vous avez le choix de franges de cheveux de couleurs différentes.
Et différentes couleurs de bonnets.
Gracieuseté Manon Lebel et Les Bonnets Joy
Quelques jours avant le lancement, Manon m’a donné rendez-vous dans une cours de restaurant longeant le bord de l’autoroute 20 pour m’offrir en cadeau un bonnet et deux franges. Elle devait partir de St-Tite et se rendre chez le coiffeur Luc Vincent, pour aller lui porter des boîtes de bonnets qu’il allait pouvoir vendre sur son site Web. Il allait devenir le distributeur officiel en ligne de ces charmants produits.
Le dimanche 24 janvier, j’étais parmi les invités du lancement virtuel, qui s’est fait via Zoom. Quel honneur de pouvoir parler de mon appréciation de la création de mon amie! Vous pouvez rattraper la vidéo de l’événement ici.
Par la suite, j’ai pu choisir deux autres bonnets: un noir, puis un noir à pois blancs (mon préféré… vous pouvez le voir sur les photos et vidéos que j’ai placés au bas de ce billet).
Ce que j’aime des Bonnets Joy:
❤️ Tissus doux et confortables
❤️ Franges de cheveux naturels, que l’on peut coiffer et laver facilement
❤️ Les velcros à l’intérieur du bonnet (pour fixer la frange) n’irritent pas la peau.
❤️ Les velcros sont cousus en longueur, de façon à pouvoir ajuster la longueur de la frange; pratique dans le cas d’une frange au carré (toupet), pour qu’elle ne tombe pas dans les yeux!
❤️ Choix de couleurs (le style années 50, j’adore!) et plus encore à venir! 🤩 (Cliquez ici pour voir les couleurs actuellement disponibles)
❤️ Accessoires stylés que les femmes ayant des cheveux peuvent porter aussi
❤️ Conçus et fabriqués avec amour au Québec
❤️ On peut jouer avec les franges et les couleurs de bonnet (mix and match)
❤️ Le bonnet tient bien en place, sur la tête (n’a pas tendance à glisser). Même s’il vente, on se sent bien!
❤️ Prix très abordable, compte tenu qu’une prothèse capillaire en cheveux naturels peut coûter plus de 1000$!
❤️ La philosophie d’entreprise: Manon Lebel a elle-même dû raser ses cheveux, il y a quelques années, à cause d’un épisode de pelade. Elle sait ce que c’est! 🙏🏻
Depuis que j’ai mes bonnets, je me suis amusée à les porter dans différentes circonstances et je me sens toujours joyeuse, quand j’ai ça sur la tête! Je me sens moi. Je me sens… JOY! 😉
Merci Manon et bon succès à ce nouveau projet!
Notez que vous pouvez me suivre sur ma chaîne Youtube, ma page Facebook et mon compte Instagram; abonnez-vous pour ne rien manquer!
On m’a proposé cette semaine deux projets pour lesquels on aurait besoin de mon crâne rasé. Or, il ne l’est plus depuis longtemps… J’ai hésité et retourné la situation quelques fois avant de donner ma réponse. Allais-je me remettre en danger à nouveau? Allais-je oser me mettre à nue une nouvelle fois? 🤔
Pour être honnête, j’ai pensé récemment raser ma tête. C’est que, pour tout vous dire, j’ai recommencé à porter ma prothèse capillaire à la fin de l’été dernier, car la pandémie a eu le dessus sur mon cuir chevelu. J’ai subi les frasques de Madame Alopécie et mes cheveux sont allés voir ailleurs si j’y étais, à mon plus grand désarroi. Ils ont tombé, tombé, si bien qu’il ne m’était plus possible de cacher les trous sans cheveux. Pas de stress, me suis-je dit. Après tout, j’ai déjà vécu ça. Je sais comment « dealer » avec cette situation.
Cet automne, j’ai eu la chance d’auditionner pratiquement toutes les semaines comme comédienne, toujours avec ma prothèse. J’ai décroché plusieurs rôles dans des publicités. Jamais on m’a fait un commentaire négatif par rapport au fait que je portais cet accessoire de cheveux naturels. En fait, les équipes n’étaient même pas au courant! Les coiffeuses de plateau m’ont aidée, conseillée sur la façon de la solidifier pour aider à me sentir plus à l’aise… J’ai senti une grande empathie, la connivence entre nous et un soutien chaleureux de leur part. Bref, le port de ma prothèse ne m’a pas nui, bien au contraire. Cela m’a aidée à continuer ma vie professionnelle, mine de rien.
Or, cette semaine, ces demandes professionnelles pour mon crâne rasé sont venues bousculer l’impression de tranquillité que j’avais acquise au fil des mois… Si je vais sur un plateau tête nue, je vais devoir expliquer ce qui se passe. Je vais croiser des collègues, des regards, des jugements…
C’est extrêmement difficile de s’accepter comme on est, quand on est différent. En tant que femme, je me sens hyper vulnérable de vous montrer mon vrai visage, sans cheveux. Dernièrement, quelqu’un me disait: « Ah, toi, tu es tellement une beauté naturelle… » Je lui ai simplement souri et je l’ai remercié, mais dans mon cœur, je me disais que non, je n’étais pas belle au naturel… Si cette personne savait ce qu’il y a, sous cette carapace capillaire que je dois mettre pour sortir… 🥺
Après avoir discuté avec mon agente, j’ai décidé d’assumer ma décision de raser mon crâne pour ces deux projets et de vous montrer le résultat. J’ai été choisie dans le but de montrer de la diversité à l’écran. J’ai envie de la montrer au grand jour, cette diversité, pour que les femmes qui vivent la même chose que moi puissent se reconnaître, trouver un peu de force et de dignité.
Non, je n’ai pas le cancer. Je fais de la pelade (alopecia areata) depuis que je suis toute jeune. Vous pouvez lire mon tout premier billet sur le sujet ici. Ce blogue aborde le sujet tabou de la perte de cheveux. Il y a encore beaucoup de chemin à faire et j’ai envie de faire partie des petits pas vers le changement.
Je suis toujours participante de l’étude d’Innovaderm sur le nouveau médicament pour traiter la pelade. Pour l’instant, j’ai cheveux fins et épars qui poussent, mais ils sont blancs, alors on ne les voit pas! 🤦🏽♀️ Les dermatologues qui me suivent m’encouragent et me disent d’être patiente, car les participants de l’étude voient de bons résultats après plusieurs mois. J’essaie de rester zen et de prendre soin de moi, en attendant… 🙏🏻
Ne vous en faites pas pour moi, car cette fois, il n’y a pas de larmes. De toutes façons, « ça sert à rien, j’connais déjà chemin », comme le chanterait Marie Carmen! 😉
P.S. Profitez-en! Je suis disponible pour vos projets comme comédienne ou modèle au casting atypique. 😉